Après plusieurs désillusions marquantes ces dernières années, l’équipe d’Algérie se présente au Maroc entre humilité et ambition.
Le souffle euphorisant qui a enveloppé les rues d’Alger lors du mois de juillet 2019 est retombé depuis un bon moment. La clameur assourdissante a laissé place à un silence embarrassé et l’image des joueurs de Djamel Belmadi défilant avec le trophée de la CAN, devant une foule en liesse, ressemble à un souvenir de plus en plus lointain.
Depuis ce merveilleux été en Égypte, l’équipe d’Algérie a enchaîné les contreperformances et les désillusions.
Les Fennecs sont sortis dès la phase de poules des deux dernières Coupes d’Afrique des nations, sans remporter le moindre match.
Ils ont également échoué à se qualifier pour la Coupe du monde 2022 au terme d’un barrage traumatisant face au Cameroun. Les joueurs de Vladimir Petkovic ont tout de même décroché leur place pour le Mondial 2026, prévu l’été prochain en Amérique, mais les récentes cicatrices ne sont pas vraiment refermées.
Revanchards
Dans leur costume d’outsiders revanchards, les Fennecs espèrent réintégrer l’élite continentale dans les prochaines semaines.
« Si l’Algérie n’atteint pas les quarts de finale, ce sera un échec, vu le niveau de l’effectif et ce que montrent les joueurs dans leurs clubs respectifs », affirme le journaliste Samir Djabali, expert du football algérien.
« Tous les joueurs ont à cœur de rendre fiers les supporters et leurs familles, en évitant de revivre les déceptions des deux dernières CAN ».
Placée dans le groupe E, l’Algérie débutera son tournoi face au Soudan (aujourd’hui à 16h00), pour enchaîner face au Burkina Faso (28 décembre à 18h30) et à la Guinée équatoriale (le 31 décembre à 17h00) au stade Moulay Hassan.
Pour sortir du brouillard, la fédération algérienne a choisi de miser sur Vladimir Petkovic.
Le coach suisse a pris la relève de Djamel Belmadi en février 2024. Et l’ancien entraîneur de Bordeaux s’apprête à vivre sa première grande compétition africaine.
Après avoir façonné son groupe en s’appuyant sur des joueurs d’expérience, le technicien de 62 ans a récemment intégré des jeunes au potentiel prometteur. Sans toutefois dégager une équipe-type.
Malgré des résultats solides, son système en 4-3-3, qui se transforme régulièrement en 3-5-2 en cours de match, ne séduit pas beaucoup sur le terrain.