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Partenariat Tunisie-union Européenne : Des ajustements stratégiques

  • 27 décembre 17:45
  • 4 min de lecture
Partenariat Tunisie-union Européenne : Des ajustements stratégiques

La Tunisie s’apprête à s’engager dans la nouvelle année, certes sans pression, mais avec des enjeux sérieux. Une période délicate qui coïncide, surtout,  avec la mise en œuvre du plan de développement 2026-2030.

L’apport de notre partenariat avec l’UE pourrait être, à cet effet, décisif. Il suffit, seulement, de quelques ajustements stratégiques conformes aux nouvelles donnes économiques et géopolitiques.

Des ajustements qui devraient tenir compte, comme le réaffirmait la Cheffe du gouvernement lors du Conseil des ministres tenu jeudi dernier, d’une nouvelle vision globale non pas d’une approche sectorielle étroite.

La Presse — 2026 serait, de toute évidence, l’année de la confirmation des embellies enregistrées tout au long de la période précédente, mais elle serait, en même temps, celle du démarrage du grand chantier de l’implantation des différentes bases d’un développement socioéconomique résilient, humain, équitable et, bien entendu, durable.

Des enjeux qui ont besoin de la rigueur, et de la discipline Cela est d’autant plus vrai que la concrétisation de ces objectifs stratégiques, reposerait, en grande partie, sur notre capacité de bien conduire les différents programmes stratégiques retenus à cet effet. 

Des dispositions incontournables qui devraient reposer sur des programmes spécifiques, un engagement collectif total et sur des investissements, à la fois, lourds et structurants.

Certes, ces éléments sont importants, mais notre pays aurait, certainement, besoin, de promouvoir de nouveaux partenariats solides, capables de bien l’accompagner dans l’accomplissement de ses choix nationaux.

Et c’est, de toute évidence, à notre partenaire historique, l’Union européenne, qu’on pense surtout.

Une intégration économique plus élevée

Ce partenariat devrait tenir compte, désormais, d’une approche de coconstruction et de vision stratégique mutuelle. Une vision que la Cheffe du gouvernement estime globale et non pas sectorielle et étroite.

Comprendre qu’il soit nécessaire que les nouveaux accords dépassent la logique de l’assistance et de l’exécution à celui de la collaboration, l’échange et la concertation, tout en prenant en considération, bien entendu, de nos intérêts nationaux prioritaires et de la souveraineté de notre politique de développement.

Mais le plus important serait que la coopération  post 2025 s’effectue dans la continuité, c’est-à-dire conformément à une logique de consolidation de ce qui a été acquis et d’actualisation de certains programmes, surtout portant, entre autres, sur la sécurité alimentaire et les changements climatiques.

Cette continuité est d’autant plus nécessaire que le bilan de notre partenariat, depuis la conclusion de l’accord, en 1995, reste, dans l’ensemble, positif.

Il suffit donc d’orienter la nouvelle coopération vers les nouveaux enjeux prioritaires. 

On parle ainsi de la transition énergétique, à travers, notamment, le renforcement de l’interconnexion électrique sous-marine, l’élargissement du niveau d’utilisation des énergies renouvelables et conventionnelles ou encore l’accélération des différents programmes de décarbonation, en particulier, notre stratégie nationale 2030 qui ambitionne de réduire l’intensité carbone de l’économie de 45% par rapport à 2010 d’atteindre 30% d’énergies renouvelables dans le Mix électrique

On  parle aussi du verdissement économique, de la digitalisation, de l’amélioration du niveau d’innovation industrielle, et d’une intégration élargie dans les chaînes de valeur européennes…

La coopération post-2025 doit chercher également à soutenir l’effort national en termes de dynamisation du marché de l’emploi, quelque peu fragile, le renforcement de l’attractivité de notre environnement des affaires, en soutenant encore plus les grands chantiers, en particulier les projets d’infrastructure, indispensables à une meilleure mobilité, et l’amélioration de la compétitivité des petites et moyennes entreprises et la garantie de  leur intégration dans les chaînes de valeur européennes.

En plus clair, le nouveau partenariat doit œuvrer dans le sens d’une intégration économique plus élevée et d’une croissance partagée, ce qui suppose une coopération plus approfondie, axée, essentiellement, sur le transfert technologique, le partage du savoir.

Il s’agit là d’un ajustement stratégique conforme aux nouvelles exigences économiques et géopolitiques.

Auteur

Anis SOUADI