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Regards sur la scène politique nationale : La justice face aux corrompus

  • 31 décembre 17:30
  • 4 min de lecture
Regards sur la scène politique nationale : La justice face aux corrompus

La Presse — A écouter les déclarations et les affirmations faites, ces derniers jours, par les opposants qui parlent encore sur les radios, on découvre malheureusement que le discours qu’ils tiennent n’est pas aligné sur l’époque que la Tunisie est en train de vivre dans la mesure où on a l’impression que ces «leaders» vivotent toujours sous l’ère d’avant le 17 décembre, quand ces mêmes personnalités s’octroyaient le droit de dire n’importe quoi aux médias étrangers et aux journalistes relevant de certaines chaînes du Golfe.

Aujourd’hui, malheureusement, les mêmes «opposants» persévèrent dans la voie que leurs aïeux ont délibérément choisie pour commenter des dossiers qu’ils affirment avoir épluchés alors qu’ils n’ont aucune qualité pour le faire. Pire encore, ils fournissent des données, des informations et des précisions que les accusés eux-mêmes ne connaissent pas et disent le plus clairement du monde: «Les dossiers sont vides et les juges d’instruction n’ont rien instruit».

En parallèle, les accusés soumettent à la justice, à travers leurs avocats, des demandes de conciliation fiscale et sollicitent l’ajournement de leurs procès afin de pouvoir s’acquitter des impôts qu’ils n’ont pas payés à l’Etat depuis des années. Et certains parmi eux acceptent les sommes faramineuses que la justice leur impose en tant que caution pour sortir de prison et être jugés en état de liberté provisoire.

L’on pose la question suivante: Quand un citoyen s’intéressant toujours à ce que proposent les rares pages «faits divers» des journaux tunisiens découvre que Mourad Zghidi sollicite du tribunal qu’il lui accorde l’autorisation de charger son avocat d’introduire une demande de conciliation fiscale ou quand Abdelaziz Makhloufi obtient que la caution de sa liberté provisoire soit ramenée de 50 milliards à 30 milliards, qui ce citoyen doit-il croire? 

Malheureusement, lorsqu’un journaliste fait son métier dans les règles et rappelle le contenu d’une dépêche officielle, il est automatiquement taxé d’être vendus. 

Qu’importe si les citoyens restent dans l’ignorance que Noureddine Taboubi a demandé, déjà, officiellement, pardon devant les membres de la commission nationale administrative de l’Ugtt pour avoir cautionné illégalement l’amendement de l’article 20 du règlement intérieur de l’Ugtt. Lequel amendement est aujourd’hui la cause principale de la crise qui secoue durement la centrale syndicale du grand Hached.

Et ceux qui tablent sur l’ignorance des citoyens lambda poursuivent leur «combat» pour  affirmer que l’Ugtt est menacée de disparition définitive parce que «Si Noureddine» va partir et certains grands chroniqueurs n’hésitent pas à affirmer que la menace de démission de Taboubi est un précédent historique dans le grand parcours de l’Ugtt, oubliant ou ignorant le plus simplement du monde que l’ex-S.G.

Ismaïl Sahbani a démissionné de son poste pour que feu Abdessalem Jerad accède au secrétariat général de l’organisation, et que feu Abdelaziz Bouraoui a  aussi démissionné en décembre 1987 pour ouvrir la voie au Congrès extraordinaire de la mi-avril 1989 à Sousse couronné par l’élection de Sahbani à la tête de l’Union. Sans oublier que feu Habib Achour est revenu en 1970 à la tête de l’Ugtt après la démission de feu Béchir Bellagha qui a dirigé l’organisation de 1965 jusqu’en 1970.

Mais quand l’histoire est racontée par des amateurs et que les rappels par le Président Kaïs Saïed fondés sur les journaux des années 70 du siècle passé sont traités comme des phrases de rédaction, on n’est pas surpris de voir les ignorants  trôner et  faire la pluie et le beau temps.

Auteur

Abdelkrim DERMECH