Le plan de paix piétine…
L’avenir de la trêve dans la bande de Gaza semble donner de gros soucis aux différents responsables en charge des négociations. Le premier round a eu lieu en décembre à Miami où les représentants du Qatar, de l’Égypte et de la Turquie, médiateurs dans le conflit, ont été reçus par l’émissaire américain Steve Witkoff et le gendre du président américain Jared Kushner pour accélérer le rythme des négociations et lancer cette deuxième phase du cessez-le-feu en vigueur depuis octobre entre l’Etat sioniste et le Hamas.
Le bourreau de Gaza a retrouvé dans la soirée du lundi, et pour la 5e entrevue cette année, son parrain Donald Trump en Floride pour des discussions centrées sur l’état des négociations. Le passage à la deuxième phase du plan piétine, aucune percée significative n’a été identifiée ou envisagée. Le président Trump, qui est non seulement déçu, mais irrité par la lenteur et le retard pris pour enclencher la deuxième phase du cessez-le-feu, est — rappelons-le — très critique.
Il a dit et répété: «Il faut le désarmement, il faut désarmer très rapidement le Hamas». Apparemment, il veut en finir vite avec ce conflit (plus d’ailleurs pour des raisons mercantiles que par humanisme, puisqu’il tient toujours au consortium pour reconstruire bientôt sa «Riviera» dans le territoire palestinien.), pointant du doigt le mouvement Hamas. «S’ils ne se désarment pas comme ils s’y sont engagés» et «dans un délai relativement court», «ils paieront le prix fort», menace-t-il. C’est peu dire que son soutien (renouvelé) à son protégé est solide et immuable.
Et qu’en est-il du retrait de l’armée d’occupation de Gaza et de la mise en place d’une autorité de transition, adoptés et signés dans le plan ? Ces points ont été sommairement évoqués, il faut dire que Netanyahou joue sur un terrain favorable en effleurant le sujet à la condition que le retrait de son armée soit effectué par le désarmement complet du Hamas. Il a survolé ce point comme si c’était un demi-détail dans les négociations.
Comme si la situation catastrophique des Gazaouis était une broutille; comme si la situation des centaines de milliers d’habitants sans toit, sans nourriture, sans médicaments qui errent du nord au sud, du sud au nord, à cause des bombardements sionistes, était insignifiante, et ne méritait pas d’être débattue. Et, sans s’y attarder, il saisit l’occasion pour attirer les regards sur l’Iran. Selon toutes les conclusions de cette rencontre, le bourreau de Gaza en sort pleinement satisfait.
Du côté de Washington, Trump va passer à l’acte, en proposant un nouveau «comité de paix» lors du Forum de Davos (Suisse) en janvier. Il compte annoncer le plus rapidement possible un gouvernement palestinien de technocrates comme autorité de transition pour Gaza. Y parviendra-t-il ?
PS: 2025, plusieurs Etats de par le monde ont reconnu l’Etat palestinien. Demain, 1er janvier, nous abordons la nouvelle année; parmi nos nombreux vœux : une paix juste et durable dans le monde, particulièrement au Moyen-Orient, l’arrêt de la colonisation en Cisjordanie, la libération du Dr Abu Safiya, un Palestinien détenu, sans charge, sans procès, torturé, affamé, simplement pour avoir voulu sauver des vies et ne pas abandonner son peuple.