Un penalty raté par Danho sur une prouesse de Chamekh, et le derby finit sans vainqueur. Amir Loucif en a décidé ainsi en privant le CA d’un penalty dans le temps additionnel.

La Presse — Le grand derby de la capitale ne pouvait mieux tomber hier avec cette affiche de la 14e journée de L1 entre le leader espérantiste et son dauphin clubiste qui le talonnait à trois longueurs. Dans une confrontation à l’issue toujours aussi incertaine, CA et EST ont donc croisé le fer avec pour objectif de creuser l’écart pour les « Sang et Or », alors que le club de Bab Jedid avait pour mission de revenir à hauteur de son ennemi intime.

Hier, si le CA restait sur deux parités qui l’ont freiné au classement, l’EST, forte de trois victoires de rang, voulait forcément sécuriser sa pole position. Coup d’envoi donné par Amir Loucif et voilà qu’en présence d’un public incandescent les deux équipes se lancent, dans le vif du sujet. Maher Kanzari au révélateur de Faouzi Benzarti.

Qui aura le dernier mot ? Le choc commence par un box to box entre Zemzemi et Blaili. Le ton est donné, les duels seront serrés et vont forcément peser. Jusque-là, l’EST confisque le cuir, tout en largeur, alors que le CA reste bien disposé, prudent certes mais prêt à bondir et à se projeter.

Les duels et encore les duels. 11’, sur une touche de Shili, le ballon échoit à Chawat qui se fait brutaliser par Jelassi avec un pied en avant qui vient percuter la poitrine de l’avant-centre clubiste. 15’, après un round d’observation, le CA tente une incursion sur le couloir droit mais l’arrière-garde de l’Esperance veille  au grain. Projection, retour au charbon, duels musclés et anticipation sur le porteur du ballon, le derby vaut ce qu’il vaut, via cette intensité émotionnelle d’un match à part, toujours attendu, dès la publication du calendrier de la saison.

Ce faisant, avant d’entamer la demi-heure de jeu, Blaili touché, cède sa place à Konaté, alors que quelques minutes auparavant, Yann Sasse, blessé, est remplacé par Kouceila Boualia. Jusque-là, le derby est surtout musclé. 29’, suite à un sprint de Chawat et un centre en retrait, Ogbelu pare au plus urgent.

Le Club Africain pousse désormais et accule l’EST autour de son gardien, mais c’était compter sans le redéploiement de l’Espérance qui regagne du terrain. A cinq minutes de la fin du premier half, pour son gros temps fort, tout en maîtrise, l’EST pousse, menace mais bute sur le bloc Clubiste. Pour cette première période, si Ogbelu s’est imposé en s’interposant en situation de repli, côté CA, Zemzemi a quant à lui enfilé le costume de sentinelle et de guetteur, faisant obstacle à l’entrejeu aux relances « sang et or ».

Pause pour cet accrochage athlétique des deux côtés, avec une EST qui tente de poser le jeu alors que le CA s’en remet plutôt au jeu direct.

Tout est envisageable…

De retour de pause, les deux équipes vont y aller de manière franche et sans détours. Sauf que si le CA est tout proche de débloquer le score, ce sera à l’EST de bénéficier d’un penalty, forcément confirmé par l’arbitre VAR en amont, le Français Hamid Guenaoui. La minute qui suit, Danho enveloppe sa frappe qui est repoussée par Mouhib Chamekh. Le portier clubiste garde le CA en vie.

On joue le dernier quart d’heure et le CA aurait pu ouvrir le score sur une demi-volée de Mesmari qui passe juste à côté. Le but chauffe dans les deux camps, sans pour autant convertir les occasions en but, à cause d’un manque de précision, de réussite ou d’efficacité dans la phase finale de l’action.

90’, Sghaier, en pleine surface ajuste sa frappe qui ricoche sur la main de Ben Ali qui a changé de position pour dévier la balle exprès. L’arbitre Amir Loucif ne bronche pas ,alors que la faute de main est flagrante. Il ne parle même pas avec le staff VAR, bizarre ! Le CA est lésé et c’est flagrant vers la fin. Amir Loucif a tout fait pour que le match se termine sur un nul.

CA : Mouhib Chamekh, Ghaith Zaalouni, Hamza Ben Abda, Ali Youssef, Oussema Shili, Moataz Zemzemi, Osama Cherimi (Saidou Khan), Sadok Mahmoud (Ghaith Sghaier), Hamza Khadhraoui, Bilel Ait Malek (Fahd Mesmari), Firas Chawat.

EST : Bechir Ben Said, Mohamed Ben Ali, Hamza Jelassi, Yassine Meriah, Mohamed Amine Ben Hamida, Onuche Ogbelu, Houssem Tka, Chiheb Jebali (Achref Jabri), Yan Sasse (Kouceila Boualia), Youcef Blaili (Abdramane Konaté), Florian Danho (Nidhal Laifi).