Athlétisme – sélections : Des paris à prendre
Ces derniers mois nous ont permis, grâce aux compétitions continentales organisées entre nos murs ou ailleurs dans les différentes catégories, de faire de sérieuses découvertes. Nos jeunes, dans bien des disciplines, ont démontré qu’ils avaient du talent.
La Presse — Au risque de nous répéter, ces jeunes révélés par leur accession sur la plus haute marche des podiums ou qui ont frôlé l’exploit n’attendent plus qu’une chose : l’encadrement compétent et… les moyens.
Bien entendu, soulever le cas de la disponibilité serait superflu.
La préparation d’un élément d’élite exige temps, espaces appropriés et qualité de travail. Nous en sommes malheureusement loin.
Nous avons soulevé le cas du tennis et de la bonne graine qui pousse. C’est l’athlétisme qui semble avoir pioché en terre fertile. Il y a des jeunes filles et garçons qui ont craqué face à cette discipline, la reine des sports et qui semblent prêts à sacrifier le temps qu’il faut pour progresser. Dans cette discipline sportive, difficile, exigeante où le temps, la distance et l’inertie de ces engins comme le javelot, le disque ou le poids, la hauteur à franchir, sont des contraintes imposées qu’on se doit de vaincre, l’athlète est seul. Il est en face de l’épreuve et ne peut solliciter que ses acquis.
Dans d’autres disciplines, il est possible de trouver une main secourable. En athlétisme, cela est impossible. Et si le jeune n’est pas en mesure de trouver le moyen (acquis lors des entraînements), il risque de se sentir frustré voire de partir.
Prise en main
C’est la raison pour laquelle la prise en main est importante. Les qualités pédagogiques de l’enseignant ou de l’entraîneur interviennent dans ce cas. S’il décèle la faille et offre à son protégé la solution, c’est la possible naissance d’un champion. Si les séances sont sans apport, c’est le décrochage et la perte d’un élément qui aurait pu tout changer.
La Fédération tunisienne d’athlétisme vient d’élire son nouveau bureau. Les péripéties de cette élection, on en a fait des gorges chaudes. Souhaitons quand même bon vent aux bonnes volontés, car les jeunes en place ont besoin d’énormément de travail. Ils appartiennent à un certain nombre de spécialités qui nous ont manqué, telles que la marche par exemple. Une occasion d’explorer d’autres domaines pour ouvrir de nouveaux horizons.
Le dernier Mondial a vu la participation de quatre athlètes dans une seule et unique spécialité, le 3.000 m steeple.
Nous possédons certainement des jeunes capables d’aller bousculer ceux qui font la fierté de leurs pays dans le fond et le demi-fond. Il suffit de les trouver.