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Sport

Le CA se fait accrocher : Une frustration démesurée

  • 3 novembre 20:00
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Le CA se fait accrocher : Une frustration démesurée

Le Club Africain n’avait vraisemblablement pas la motivation nécessaire

La Presse — Le CA a donc connu un coup d’arrêt à Radès face à une coriace formation de l’AS Soliman. Et les Clubistes peuvent s’estimer heureux d’avoir égalisé sur le fil alors que le match touchait à sa fin.

Par moments même, le CA a évité le naufrage face aux Cap-bonnais. Furtif en situation de relance, l’ASS de Sami Gafsi a bien joué le coup sur les séquences où le CA a été pris de vitesse avec des pistons cap-bonnais qui pivotent, percent et servent tantôt dans les intervalles et, de temps à autre, sur les couloirs les Manoubi Hadded et autre Kebba Sowe.

A plus d’une reprise, alors que le bloc avancé clubiste cherchait la faille dans les bases adverses, il a suffi d’un ballon perdu de la part des locaux pour que le danger change de camp, à la vitesse de l’éclair.

La faute à qui côté clubiste ? L’absence de Zemzemi au milieu aurait-elle pesé ? Saidou Khan est-il une sentinelle de métier ?

Le CA dispose-t-il de pivots dignes de ce nom pour endiguer et tuer dans l’œuf les amorces adverses ?

Face à l’ASS, si l’on peut critiquer les acteurs du milieu pour leur manque d’implication, on peut surtout focaliser sur ce manque de justesse dans les enchaînements offensifs (via attaques placées ou jeu direct) pour comprendre l’impasse dans laquelle s’est retrouvé le CA samedi dernier.

Le CA est devenu prévisible avec cet abus de verticalité dans le jeu, puis cette recherche systématique de la profondeur, là où les avants sont souvent esseulés et isolés.

L’équipe de Benzarti a donc buté sur une ASS qui restait sur une série peu flatteuse et qui s’est réinventée à Radès, tenant le bout du match jusqu’à la dernière seconde de la rencontre.

Désorganisation et brouillard technique Maintenant, après coup, il est clair que ce résultat n’arrange aucune des deux équipes.

L’ASS a de quoi nourrir des regrets. Et le CA, au même titre, a laissé filer deux points, quoique ce nul inespéré soit bon à prendre.

A Radès, vers la demi-heure de jeu, c’est un stade bouillonnant qui s’est figé dans un silence glaçant avant de rugir de frustration jusqu’à la libération.

Face à une ASS volontaire, le CA a montré un visage méconnaissable avec une entame de match laborieuse, confuse, presque apathique.

Les passes manquaient de justesse, les placements défensifs frôlaient la désorganisation, et les rares offensives se perdaient dans un brouillard technique inhabituel.

Pour le CA, ce n’était plus une simple contre-performance, c’était un après-midi étrange, suspendu entre émotion, impuissance et espérance…

Auteur

Khaled KHOUINI