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Culture

Exposition : TETANOS au 32 bis Bizarre, bizarre

  • 6 novembre 18:50
  • 2 min de lecture
Exposition : TETANOS au 32 bis Bizarre, bizarre

Les premiers mots qui viendraient si l’on me demandait mon avis seraient…. « grandiose», « étonnant », « scotchant » pour parler le langage actuel, « angoissant » quelque peu, et certainement « brillant ». Etrange univers de Aïcha Snoussi.

La Presse — L’exposition de Aïcha Snoussi au 32 bis est de ces expositions dont on ne saurait dire si l’on aime, si on est simplement désarçonné ou totalement ébloui, si on adhère ou si elle dérange. Etrange univers que reconstitue cette artiste hors norme, dont les critiques parlent en termes savants, conceptuels et, ma foi, quelque peu abscons. Moi, public lambda, commun des mortels, visiteuse  au premier degré, en ressort quelque peu sonnée. 

Les premiers mots qui viendraient si l’on me demandait mon avis seraient…. « grandiose», « étonnant », « scotchant » pour parler le langage actuel, « angoissant » quelque peu, et certainement « brillant ».

Aïcha Senoussi nous téléporte à la fin de ce siècle, et convoque des archéologues du futur. Que trouveront-ils qui nous raconte? Quels seront les témoignages de cette civilisation que nous pensons si aboutie quand la rouille l’aura dévorée ? Comment interprèteront-ils  ces instruments, machines, artefacts qui nous sont si essentiels, et qui, à l’aune du temps, s’avèrent dérisoires.

L’artiste fait là un remarquable travail de spéléologue, ajuste son regard à l’avenir, décante notre univers de ses scories et en fait une démarche muséale.

Comment décrire cette exposition à qui ne l’aurait pas visitée ? Que l’on sache qu’il y a là des étendards faussement sacrés, des tombes faussement mortuaires, des costumes faussement habités et un immense faux monstre du Lochness prêt à tout dévorer, présent, passé et futur.

Que l’on sache surtout que les équipes du 32 bis ont fait là un travail remarquable, et qu’il faut courir pour le voir.

ALYA

Auteur

La Presse