Tunisie : appel à intégrer le numérique dans les priorités de l’Alliance des civilisations
La Tunisie a appelé à intégrer la dimension numérique dans les priorités de l’Alliance des civilisations des Nations Unies, à utiliser la technologie pour rapprocher les peuples et à lutter contre les usages qui sèment la haine ou encouragent l’extrémisme.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens de l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a déclaré cela dans son allocation, lundi matin, prononcé lors d’une conférence internationale sur « L’activation du rôle de l’Alliance des civilisations des Nations unies », à Tunis.
Il a, à cette occasion, souligné l’importance du rôle des jeunes et des femmes, qui peuvent être des partenaires essentiels dans les initiatives de l’Alliance, non seulement en tant que bénéficiaires, mais aussi en tant qu’acteurs dans la construction d’un avenir où règnent l’entente et la paix.
Nafti a, sur un autre plan, déclaré « la Tunisie considère que le renforcement de la confiance dans le système des Nations Unies commence par le rétablissement de la valeur de la dimension humaine dans l’action internationale », soulignant que « l’alliance des Nations Unies est aujourd’hui appelée à passer du stade des initiatives de sensibilisation à celui de l’action concrète sur le terrain ».
Cela est possible, a-t-il dit, en soutenant les politiques en matière d’éducation, de culture et d’information qui contribuent à l’instauration de la paix et à la prévention des conflits.
Le ministre a, également, souligné la nécessité pour les médias de jouer un rôle central dans les programmes de développement et les politiques nationales, en tant que force capable de promouvoir les valeurs de coexistence pacifique et d’entenete mutuelle, estimant que les médias ne sont pas seulement un vecteur d’information, mais aussi un outil permettant de sensibiliser le public, de protéger les sociétés contre les dangers de la haine et de la division, et d’instaurer une culture du dialogue.
Pour Nafti, l’Alliance des civilisations des Nations Unies devrait être plus qu’un simple espace de dialogue ou une plateforme de rapprochement culturel. « L’Alliance doit devenir une véritable plateforme pour rétablir la confiance entre les peuples et un outil efficace pour prévenir les conflits et traiter leurs causes culturelles et sociales.
S’agissant de la migration irrégulière, le ministre a déclaré « il faut s’attaquer à ses causes profondes, dont en premier lieu les disparités de développementle et l’inégalité des chances entre le Nord et le Sud », martelant « il n’y a pas de paix sans justice et pas de gestion de migration sans équité ».
Il a rappelé l’appel de la Tunisie à respecter les religions et les croyances et préserver les lieux saints de toute pratique de provocation « qui n’a rien à voir avec la liberté d’expression », exhortant à cet égard l’Alliance des civilisations à poursuivre ses efforts dans ce domaine afin d’ancrer la culture du respect mutuel entre les religions et les civilisations comme condition à l’instauration de la paix internationale.
Cette conférence internationale, a-t-il dit, organisé par le ministère en collaboration avec l’Organisation mondiale islamique pour l’éducation, la science et la culture (ISESCO) et l’Alliance des Nations Unies, s’inscrit dans le cadre de la vision du président de la République Kais Saied, qui a proclamé 2025 « année de l’action multilatérale ».
Elle s’inscrit également dans le cadre de la préparation de la 11e édition du Forum mondial de l’Alliance des civilisations des Nations Unies, prévu les 14 et 15 décembre prochain à Riyad, en Arabie saoudite.
Ce colloque, auquel participent des représentants du ministère des Affaires étrangères , d’autres ministères, d’institutions publiques, de l’ L’ISESCO, d’organisations internationales, d’experts internationaux et de spécialistes du dialogue interculturel, vise à échanger les expériences internationales réussies et à établir des mécanismes de coopération entre les organisations internationales et les États membres, ainsi qu’à cristalliser les idées et les visions qui permettront de renforcer le Forum mondial de l’Alliance des civilisations.
Cette conférence, auquel participent des représentants du ministère des Affaires étrangères et d’autres ministères, des établissements publics et de l’ L’ISESCO, d’organisations internationales, d’experts internationaux et de spécialistes du dialogue interculturel, vise à échanger les expertises et les expériences internationales réussies et à établir des mécanismes de coopération commune entre les organisations internationales et les États membres.