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Editorial

Une approche innovante pour une stratégie climatique à l’orée de 2035

  • 20 novembre 17:00
  • 3 min de lecture
Une approche innovante pour une stratégie climatique à l’orée de 2035

La Tunisie ambitionne de renforcer davantage son dispositif de mise à niveau de la lutte contre les changements climatiques, comme stipulé par le projet préliminaire au niveau national (CDN.3.0) qui vient d’être rendu public sur le site de la  Contribution des Nations unies sur les changements climatiques (Cgnucc).

En effet, en actualisant sa stratégie climatique, notre pays expose sa vision à l’orée de 2035 avec une réduction de 62% de l’intensité carbone, ce qui constitue un véritable bond en avant par rapport à la CDN de 2021 qui misait sur une baisse de 45% seulement.

La Tunisie est appelée, toutefois, à trouver des soutiens internationaux autrement plus consistants aussi bien sur le plan financier que technologique si elle tient à élargir convenablement les secteurs touchés par lesdites réductions, à savoir l’agriculture, les déchets, les principaux gaz à effet de serre, l’eau, la santé, la biodiversité, la formation, la jeunesse et l’inclusion sociale.

D’ailleurs, pour espérer réussir sa stratégie, la Tunisie devrait nécessairement réévaluer les estimations des besoins en vue de renforcer ses capacités et le transfert technologique, ce qui fait monter ces prévisions à plus de 28 milliards de dollars d’ici à 2035.

Il ne faut, d’ailleurs, pas oublier qu’il est impératif de compter sur un facteur qui s’avère déterminant, en l’occurrence la résilience qui s’inscrit dans le cadre d’une approche globale face à des secteurs vulnérables et prioritaires dont, bien évidemment, le climat et la situation socio-économique du pays.

Autrement dit, l’heure est à la consolidation du plan national climatique qui devrait être complet et portant, notamment, sur la bonne gouvernance du changement climatique, le suivi du cadre juridique et institutionnel ainsi que celui sectoriel.

 Ainsi, en attendant l’élaboration d’un dossier sur les thèmes prioritaires pour chaque secteur, il est nécessaire de préparer les financements pour les grands projets relatifs à l’eau, aux énergies renouvelables et aux déchets aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.

En outre, il serait plus judicieux de synchroniser les prérogatives des divers départements ministériels dans l’objectif d’assurer un développement efficace et résilient face aux changements climatiques.

Quoi qu’il en soit, une approche innovante est mise en œuvre avec l’implication de bon nombre de ministères dont ceux de l’Environnement, de l’Agriculture, des Ressources hydriques et de la Pêche, de l’Économie et de la Planification, de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie et des Finances qui auraient déjà présenté leurs plans, programmes et priorités dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques, la réduction de leurs impacts et la réduction des gaz à effet de serre.

Auteur

Noureddine HLAOUI