La coupe arabe au Qatar à partir du 1er Décembre : Quelles finalités ? Quel intérêt ?
Cette coupe arabe, quel que soit le résultat final, permet à notre sélection et au personnel d’encadrement à tous les niveaux de réellement travailler et d’emmagasiner les analyses et les conclusions.
La Presse — Bien entendu, tout ce qui est en mesure de réunir les pays arabes est bienvenu. Nos relations sont aussi fraternelles que développées, surtout que nombre de nos techniciens y exercent, que nos joueurs de qualité sont recrutés ou même « naturalisés » pour renforcer les effectifs de ces pays. Ces compétitions resserrent de toutes les façons les liens et permettent aux citoyens de toute cette grande communauté de se connaître et de s’apprécier.
Cette coupe arabe que l’on se prépare à aborder, nous l’avions dit, nous intéresse. Même avec cet effectif réduit et au sein duquel nous ne retrouvons que quelques-uns de nos ténors, retenus par leurs clubs et qui ne pourront pas être présents. On négocie d’ailleurs la possibilité de les faire participer, au cas où on réussirait à les faire libérer.
De toutes les manières, nous pouvons participer dans maintes compétitions pour offrir du temps de jeu aux éléments qui n’en ont pas eu. Ou alors pour permettre à des joueurs discrets de s’extérioriser. Le fait de penser que l’on peut tout remporter et gagner est une erreur. Nos adversaires progressent et chacun a ses atouts, surtout lorsqu’on est bien organisé et que l’on dispose d’un organigramme bien en place, il y a des étapes et des objectifs.
Primes royales
Cette coupe arabe, quel que soit le résultat final, permet à notre sélection et au personnel d’encadrement à tous les niveaux de réellement travailler et d’emmagasiner les analyses et les conclusions. C’est la raison pour laquelle elle nous intéresse cette coupe.
Nous aurons l’occasion de voir évoluer des éléments qui promettent dans une compétition sérieuse. Mais nous avons été quand même surpris à l’annonce des listes des joueurs d’un certain nombre de pays arabes participants. Bien des éléments qui y figurent ont été « naturalisés ». Pourquoi ?
La raison et la décision appartiennent à ces pays qui sont à la recherche de consécrations faciles ne reflétant en rien le niveau véritable du foot ou d’un autre sport dans ces pays. La tentation des prix mis en jeu pour récompenser les lauréats ? La dotation totale pour la Coupe arabe 2025 est, en effet, de 36,5 millions de dollars.
Le vainqueur recevra 10 millions de dollars, soit le double de la précédente édition. Le montant global est réparti entre les équipes participantes, dont des primes pour les finalistes, les demi-finalistes et les éliminés aussi. Bien des pays qui participent à cette coupe arabe n’en ont pas besoin.
Alors quelles pourraient être la raison et les motivations de ces décisions qui offrent une image peu reluisante de l’idée que l’on donne de ce genre de compétitions ? Ces usages ne sont pas de rigueur dans les coupes européennes et sud-américaines. Décidément, ces « naturalisations » pour lesquelles on a largement ouvert la porte ne sont pas porteuses de progrès. Il y a en effet une différence entre les éléments qui possèdent des « souches » vérifiables et fiables et ceux que ramènent les chasseurs de têtes.