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Sport

Le CSS interdit de recrutement : Le désenchantement

  • 22 décembre 21:45
  • 4 min de lecture
Le CSS interdit de recrutement : Le désenchantement

L’espoir de lever l’interdiction de recrutement avant la fin du mercato d’hiver est presque parti en fumée.

La Presse — Le verdict de la Commission nationale d’appel qui oblige le CSS à payer au SRS sa part de la prime de transfert du joueur Alaa Ghram au club ukrainien Chakhtar Donetsk, fixée à 880 mille dinars, est tombé comme un couperet.

Le timing de cette décision a pratiquement enterré toute possibilité de parvenir à effacer toute l’ardoise des litiges qui ne cessent de s’entasser sur la table du Comité directeur de Mehdi Frikha, qui ne sait plus à quel saint se vouer.

Ce dernier n’a comme ultime recours que de saisir le TAS à Lausanne pour contester cette décision et tenter d’alléger au maximum ce montant jugé exorbitant. 

C’est loin d’être fini 

Et comme un malheur ne vient jamais seul, le nombre des litiges nationaux est en train de grimper à la vitesse grand V.  Le prochain rendez-vous du 26 décembre devant la Commission nationale des litiges nationaux pour faire front à la demande de résiliation unilatérale de contrat du joueur Youssef Becha (7 mois de salaires impayés) n’augure de rien de bon.

Même si un salaire a été payé au joueur dans la précipitation et des discussions ont été renouées avec lui pour éviter l’irréparable. Le 23 janvier, ce sera le tour pour examiner des requêtes similaires devant cette commission des joueurs Achraf Habbassi, Mohamed Dhaoui et Haihem Ayouni. D’autres verdicts viendront ainsi s’ajouter aux décisions déjà prononcées la saison écoulée au bénéfice de Wadhah Zaidi (613 mille dinars), Amen Allah Habboubi (515 mille dinars), Hazem Haj Hassen (300 mille dinars) et Baraket Hmidi (87 mille dinars). Le fardeau, qui est le résultat de la non-recherche à temps de solutions à l’amiable, qui auraient été moins coûteuses, est donc très lourd.

À la Fifa, un tableau encore sombre 

Côté joueurs et entraîneurs étrangers, une montagne de dettes en attente de règlement fait pousser des cheveux gris à Mehdi Frikha et compagnie. Les chiffres même connus depuis bien longtemps sont effrayants.

L’ex-entraîneur Alexandre Santos réclame toujours 700 mille dinars. Idem pour le joueur portugais Pedro Sá (455 mille dinars). Les Ivoiriens Koffi Constant Kouamé et Moussa Bella Conté (300 mille dinars) et Fabien Winley (47 mille dinars) font eux aussi la pression avec des jugements définitifs en leur faveur. Sans oublier des agents de joueurs comme Sadio Fall, intermédiaire dans le transfert de Alaa Ghram (670 mille dinars), Tamem Hamdoun, intermédiaire dans celui de l’attaquant Mohamed Kanté (100 mille dinars).

Le club ivoirien San Pedro court toujours lui aussi derrière l’indemnité de transfert de Koffi Constant Kouamé (175 mille dinars). Soit un montant total de dettes beaucoup plus élevé que le chiffre officiel  de 1,8 milliard auparavant indiqué. Il devrait être régularisé avant le 30 juin 2026 afin de pouvoir obtenir la licence pour une éventuelle participation à une compétition africaine.

Ce n’est pas sans raison si le directeur sportif, Tarek Salem, a évoqué la possibilité de terminer la saison avec l’effectif actuel sans procéder à des recrutements au mois de janvier dans l’objectif de dégraisser les dépenses et de réserver des fonds pour la sortie progressive de cet engrenage fatal des dettes qui s’accumulent sans grand espoir qu’elles seront au plus tôt épongées et d’ouvrir une nouvelle page blanche dans la gestion financière du club.

Une décision douloureuse mais inéluctable paraît-il qui va désenchanter les fans qui ont cru trop vite au rêve d’une levée de l’interdiction de recrutement.   

Auteur

Hédi JENNY