gradient blue
gradient blue
Société

Kairouan : Comment fête-t-on la nouvelle année administrative ?

  • 24 décembre 18:45
  • 4 min de lecture
Kairouan : Comment fête-t-on la nouvelle année administrative ?

L’année 2025 tire à sa fin avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses peines, ses bonheurs et ses déceptions…

La Presse — Et malgré  la modernité de la société et l’adoption de nouveaux modes de vie, beaucoup de Kairouanais refusent de fêter le réveillon du 31 décembre et ne s’intéressent pas à la nouvelle année administrative.

Wassila Rebhi, femme au foyer, nous parle de ses convictions: «Depuis ma  petite enfance, j’ai vécu dans une famille où on célèbre avec faste les fêtes du Mouled, les deux Aïds et le nouvel an de l’hégire qui rappellent des événements historiques faits de combats, de sacrifices et de succès.

Et jusqu’à présent, j’ai perpétué ces traditions où l’art culinaire est présent avec force avec notamment le qadid et la mloukhia».

Ali Jemmali, 41 ans, fonctionnaire, renchérit : «Pour toute ma famille et moi-même, le réveillon du 31 décembre passe totalement inaperçu car c’est une fête purement chrétienne.

Est-ce que les Occidentaux célèbrent les fêtes musulmanes ? Alors, on a beau être tolérant, je trouve hors jeu le comportement de certains citoyens qui imitent les autres, et ce, en fêtant la Saint-Valentin, Noël et le réveillon du 31 décembre».

Un faste pour certains…

Les préparatifs de festins célébrant la nouvelle année administrative 2026 vont bon train à Kairouan où les grandes surfaces et autres commerces sont pris d’assaut par des citoyens désireux de préparer des plats spéciaux avec l’achat notamment de friandises, de fruits secs, de dindon, de fruits et légumes, de salade et de poulet.

D’autres, plus aisés, passent des commandes auprès des pâtisseries pour l’achat de salé et de sucré et prennent rendez-vous avec les coiffeurs et les esthéticiennes afin d’aborder la nouvelle année avec un nouveau look tout en étant chic et fashion.

Outre l’achat de tenues spéciales de soirée et d’accessoires féminins, on se fait plaisir en achetant des sacs à la mode, des chaussures, sans oublier les cadeaux à offrir aux êtres chers.

Cyrine Allani, étudiante, nous confie dans ce contexte : «Pour la soirée du 31 décembre, chacun procède selon ses convictions.

En fait, c’est une occasion de voir ses proches et ses amis autour d’un dîner copieux. Personnellement, je dîne d’abord en famille puis je vais dans un salon de thé avec mes copains et copines.

C’est alors une occasion d’évoquer des souvenirs de lycée et d’échafauder des projets d’avenir…».

Zeïneb Ben Amor, enseignante, déclare pour sa part : «Le réveillon du 31 décembre fait partie de nos habitudes et je tiens à faire partie des fêtards avec tous les membres de la famille car les manifestations d’allégresse et l’échange de vœux renforcent les liens familiaux et sociaux.

C’est aussi une occasion pour rendre visite aux parents et aux connaissances qu’on n’a pas tellement l’opportunité de rencontrer les autres mois de l’année…».

Attention aux abus

Notons que si beaucoup de citoyens optent pour les soirées familiales dans l’intimité, d’autres choisissent les boîtes de nuit dans les villes côtières avec la consommation abusive d’alcool comme s‘ils voulaient enterrer une fois pour toutes l’année qui s’achève. Alors attention aux abus, et bonne année à tous !

Auteur

Fatma ZAGHOUANI