Dans une déclaration accordée à Mosaïque FM ce jeudi 25 décembre 2025, Hatem Ben Youssef, président de la Chambre nationale des bijoutiers, a souligné que la guerre russo-ukrainienne reste l’un des principaux facteurs ayant directement impacté la flambée des cours de l’or. Cette analyse intervient après un bond historique des prix mondiaux, l’once ayant franchi pour la première fois la barre des 4 500 dollars hier, mercredi.
Ben Youssef a expliqué que l’or demeure une « valeur refuge » durant les périodes de crise, particulièrement face à l’incertitude mondiale croissante. À cela s’ajoute une demande massive des banques centrales qui cherchent à diversifier leurs réserves, propulsant ainsi les prix vers des niveaux records.
Cette envolée mondiale s’est répercutée de plein fouet sur le marché local tunisien, où les prix ont atteint des sommets difficilement accessibles pour la majorité des citoyens. Selon le président de la Chambre, cette situation a gravement affecté l’activité du secteur, plombée par la chute du pouvoir d’achat.
En Tunisie, l’achat d’or est devenu rare, notamment chez la classe moyenne.
Bien que les artisans proposent désormais des bijoux 9 carats (moins coûteux), le consommateur tunisien reste attaché au 18 carats.
À titre d’exemple, l’acquisition d’un bijou pesant entre 11 et 12 grammes nécessite aujourd’hui un budget d’environ 5 000 dinars.
Cette envolée des prix ne cesse de complexifier la situation d’un secteur artisanal et commercial déjà fragilisé par la conjoncture économique nationale.