Pas seulement la qualification aux huitièmes de finale en jeu, mais l’équipe nationale a intérêt à rassurer son public après le revers face au Nigeria.
La Presse — On aimerait garder plus l’attitude et l’image de l’équipe nationale des dernières 20’ du match face au Nigeria plutôt que les premières 70’. Deux visages contrastés qu’on ne peut pas justifier en fin de compte.
Cette dernière impression d’une équipe qui a laissé tomber sa panique et ses calculs pour attaquer et marquer deux buts et rater facilement le troisième, on l’a aimée oui.
Ce visage, on aurait pu le montrer avant. En même temps, les premières 70’, autant elles sont catastrophiques pour nous, autant elles servent beaucoup pour se relever et pour voir pourquoi tout cela s’est produit.
Ce dernier match du premier tour face à la Tanzanie est une occasion pour donner une autre image plus reluisante.
C’est l’occasion de rassurer le public sur le potentiel de l’équipe nationale qui compte certains joueurs de qualité. Et on n’est pas prêt pour accepter une attitude aussi passive que celle face au Nigeria.
Quand on a de bons joueurs comme Mejbri, Saad, Achouri ou la révélation Tounekti, on a le droit de réclamer un football plaisant basé sur le jeu offensif, sur les accélérations et sur la recherche des buts, tout en assurant les tâches défensives.
En la présence de Skhiri, Talbi, Bronn ou Abdi, les cadres qui donnent de la solidité et de l’équilibre général, on est en mesure de réclamer plus et mieux de l’équipe nationale.
Trois points au compteur actuellement, il suffit de faire match nul pour passer en tant que deuxième, mais l’objectif final demeure celui de gagner et de mettre fin au doute installé.
Est-ce un match à la portée ? La Tanzanie n’a pas montré grand-chose jusque-là, c’est même une déception de cette CAN.
Mais il faudra se méfier de sa réaction dans un match où l’adversaire n’aura pas grand-chose à perdre et où il jettera toutes ses forces dans la bataille.
Il faudra se méfier également de notre équipe qui « excelle » dans l’art d’être imprévisible et instable.
On exige des équipiers de Achouri qu’ils soient véloces et efficaces comme au premier match, mais en même temps, on se méfie de leur état de forme, de leur tempérament, du plan de jeu qui va être choisi et appliqué. Bref, on se méfie plus de notre équipe que de l’adversaire.
Quelques changements
Sami Trabelsi ne l’a pas avoué, mais il sait bien qu’il a mal géré le mach du Nigeria. Autant en profiter devant la Tanzanie pour corriger la copie et soigner sa manière de concevoir le match.
D’abord, il y aura le retour au 4-3-3 qui sied le plus avec l’effectif disponible.
Un schéma qui change selon la possession de la balle, mais qui s’articule autour d’un trio à l’entrejeu qui récupère la balle et qui manœuvre rapidement en cherchant les couloirs et aussi les passes de Mejbri, véritable créateur de l’équipe.
Quelques changements sont attendus, Valéry retrouvera le poste d’arrière droit à la place de Ben Romdhane absent pour ce match.
Sassi pourrait être mis au repos pour donner une chance à Gharbi, plus précieux dans la liaison et le jeu de transition.
Reste l’attaque où Achouri continuera d’animer le couloir droit. Il a de fortes chances de rester titulaire, alors que pour les deux autres postes, Trabelsi pense à opter pour Tounekti, très en verve face au Nigeria et qui mérite une chance.
Pour la pointe de l’attaque, Chaouat est parti pour remplacer Mastouri, pas très efficace jusqu’ici. Le choix se fera à la dernière minute pour ce poste.
En tout cas, les solutions ne manquent pas pourvu que l’équipe se comporte mieux et gagne avant de jouer les huitièmes de finale.