Hafedh Dakhlaoui, acteur-producteur, à La Presse : «Le rôle de Hannibal Barca est mon rêve !»

A 15 ans, il est champion de Tunisie de natation avec un record de brasse quand il était dans la catégorie poussin. Hafedh Dakhlaoui est, aujourd’hui, l’un des acteurs les plus demandés sur les plateaux de tournage des films d’action aux Etats-Unis et en Russie. Il nous parle de ces rencontres qui ont changé sa vie.

Comment êtes-vous passé de champion de natation en Tunisie à acteur dans les films d’action  ?

J’ai  commencé un peu tôt en faisant de la figuration jusqu’au jour où je me suis retrouvé dans un film de Moufida Tlatli pour un petit rôle. A l’époque, j’avais 14 ans et  le film porte le titre de «Sarah et Nadia». Je jouais le rôle de l’étudiant bavard et je donnais la réplique à Dorra Zarrouk. C’était mon premier crédit au cinéma. Après, je suis parti à Monaco pour faire partie de l’équipe de natation de Monaco.

On croit savoir que c’est une rencontre avec un producteur russo-américain qui a changé votre destinée…

En effet, c’est la rencontre avec ce producteur russo-américain qui m’a  donné la chance de jouer un rôle dans le film «Chernoya Rosa» (Black Rose en anglais). Il m’a casté pour jouer un rôle important, celui d’un braqueur de banques, et il m’a demandé de prendre dix kilos de muscles. Je n’y croyais pas beaucoup mais je me suis entraîné pour les avoir ces dix kilos. Six mois plus tard j’étais en Russie pour tourner pendant trois semaines. C’était mon premier grand rôle avec une production américano-russe aux côtés d’Adrian Paul qui était mon héros, étant jeune, dans la série Highlander. La même personne m’a appelé pour une autre grande production aux Philippines .C’était un film «Heavy action», le film s’appelle «Show down in Manilla» il est sur Amazone Prime . C’est sur ce film que j’ai rencontré le producteur Marc Dakaskos, acteur également dans «John wick 3» et on a joué ensemble dans un autre film tourné à Moscou «Maximum impact».

C’est Mark Dakaskos qui vous a introduit à Los Angeles ?

Oui. A partir de ce film, Mark Dakaskos est devenu mon mentor et il m’a emmené à Los Angeles en 2018 pour m’inscrire dans les meilleures écoles d’acting comme «Howard fine acting school» et «Patsy Rodenburg school» à New York. Petit à petit, j’ai évolué pour passer à un niveau supérieur.

Votre physique y était pour quelque chose aussi…

Bien sûr mais ce n’est pas tout, c’est la discipline spartiate que j’ai eue avec ce physique… Savoir bien se nourrir, savoir s’entraîner et savoir se reposer, entre autres. La natation, étant jeune, m’a appris cette discipline qui m’a donné une grande confiance en mes capacités. Je conseille tous les parents d’inscrire leurs enfants dans une discipline sportive. La discipline peut les sauver de ce monde, dominé par les réseaux sociaux qui deviennent comme des drogues. Il y a des choses qu’on ne peut pas acheter avec tout l’argent du monde, comme le temps et les écrans des portables qui sont chronophages.

Quel est le rôle que tu aimerais jouer ?

Celui d’Hannibal Barca. C’est mon rêve. Il est carthaginois comme moi. Personne n’a encore produit un film à la hauteur de ce personnage pour redorer son blason. Personnellement je ne pense pas, par exemple, que c’est un personnage qui s’est donné la mort. Malheureusement, ce sont les gagnants qui ont écrit l’histoire mais le cinéma a encore son mot à dire…

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