En marge des jeux africains de la jeunesse en Angola : Ne pas perdre ces jeunes de vue
Le principal avantage de ces Jeux ou championnats pour les jeunes qui sont maintenant organisés un peu partout dans le monde, c’est qu’ils obligent les nations qui y participent de piocher dans un vivier jadis délaissé.
En effet, on ne prenait souvent que le champion qui s’est imposé et on négligeait ceux qui viennent après. Alors que ces jeunes sont pétris de qualités et sont capables d’aller beaucoup plus loin.
La Presse — Pour participer ou organiser ces compétitions de jeunes imposées par les confédérations continentales ou internationales, on est de ce fait dans l’obligation de monter une équipe et de faire appel à ceux qui ont percé et leurs seconds. Une occasion de passer en revue les effectifs et d’élargir le champ de prospection.
Des noms émergents
A la faveur des Jeux africains de la jeunesse qui ont lieu en Angola, des noms sont apparus. Dans presque toutes les disciplines.
En athlétisme, les résultats ont été éloquents :
Or : Mohamed Aziz Cheniter : 400 m haies
Argent : Montasser Najlaoui : 5000 m marche
Argent : Souheil Makhlouf : Lancer du marteau
Bronze : Rim Sellimi : 5000 m marche
Bronze : Souheil Makhlouf : Lancer du poids
Bronze : Qatr El Nada Jawad : Lancer du poids
Bronze : Nour Khal Latif : Lancer du marteau
Nous saisissons cette occasion pour annoncer que Ghada Hamdani a battu son propre record national de triple saut en salle aux États-Unis.
La championne tunisienne a entamé sa saison en salle en battant à la fois son propre record national de triple saut en salle et le record de la compétition après avoir remporté le «Chuck Peterson Open», une compétition universitaire américaine.
Elle a réalisé un saut de 12,93 mètres le 5 décembre 2025. Le précédent record tunisien en salle était de 12,67 mètres et datait du 7 décembre 2024. Hamdani est étudiante à l’Université du Minnesota aux États-Unis depuis 2023.
Pour rappel, le record national féminin de triple saut en plein air est toujours détenu par la championne tunisienne Mounia Jlassi avec un saut de 13,08 mètres, réalisé lors du Meeting international de Dakar au Sénégal le 6 mai 2000.
Natation : l’espoir Youssef Douma
En natation, une médaille d’or historique et un temps appréciable pour Youssef Douma. Ce jeune espoir a remporté la médaille d’or du 1.500 m nage libre juniors le 16 décembre 2025, avec un temps remarquable de 16 min 10 s 22.
Il compte ainsi deux médailles d’or à son palmarès lors de ces Jeux, après sa victoire au 800 m nage libre.
Le succès ne s’est pas limité à la première place sur le podium. Mohamed Yassine Mezoughi a brillé en remportant la médaille d’argent du 400 m quatre nages individuel en 4’49”48, et la médaille de bronze du 200 m quatre nages individuel en 2’15”47.
En judo, une participation remarquable et honorable de nos champions, dans une ambiance enthousiaste avec un niveau technique exceptionnel (Ranim Ben Slimane, or dans la catégorie des 63 kg et Assil Ben Nour dans la catégorie des moins de 40 kg).
En taekwendo, l’équipe nationale tunisienne a conclu sa participation à ces Jeux africains de la jeunesse à Luanda par une performance remarquable.
Les jeunes athlètes ont décroché quatre médailles (une d’or, deux d’argent et une de bronze), confirmant ainsi l’excellence du taekwondo tunisien sur la scène continentale. Elaf Aliya s’est illustrée en remportant la médaille d’or dans la catégorie féminine des +68 kg, tandis que Youssef Al-Waderni (-63 kg) et Abdel Rahman Bouzayna (+78 kg) ont chacun remporté une médaille d’argent. Sara Al-Salmi a complété le succès de l’équipe en remportant la médaille de bronze dans la catégorie des -49 kg.
Du travail à faire
Les contraintes de l’actualité sportive empêchent le grand public de prêter attention à ceux qui ont remporté des médailles et qui se sont illustrés dans ces sports individuels et de combat. Mais les fédérations concernées ne devraient pas se contenter de compter ces médailles. Tout aussi bien que ceux qui veillent sur le recrutement pour les centres de formation ou le lycée sportif.
D’ailleurs, l’État investit énormément pour ces participations qui coûtent une fortune.
Le seul moyen de récupérer ces investissements est bien de prendre en charge ceux qui se sont révélés intéressants et dont la marge de progression s’avère digne d’intérêt. Il y a des jeunes qui ont raté une première place en raison d’un virage défectueux ou d’une mauvaise répartition des efforts. Cela revient à dire que les fédérations et les directeurs techniques ont du travail à faire pour dégager le bon grain de l’ivraie.