Ce n’est qu’une première victoire, mais c’est tout de même un bon signe pour la suite.
La Presse — Il faut remonter à la CAN 2013 pour voir l’équipe de Tunisie gagner son premier match à la CAN.
C’était d’ailleurs sous la direction du même Sami Trabelsi qui, depuis, a gagné en expérience.
Cette première victoire acquise contre une modeste équipe de l’Ouganda, est sûrement une bonne nouvelle.
Elle est révélatrice d’un bon comportement collectif, d’une équipe qu’on a vu assurer l’essentiel surtout en première mi-temps avec un maximum de punch, mais aussi de confiance.
Ce onze choisi par Sami Trabelsi, c’est son onze idéal depuis le début de son mandat.
Il lui a ajouté Sâad dernièrement pour décaler Achouri à droite. Grosso modo, ce sont les onze joueurs auxquels l’entraîneur national croit beaucoup.
Le premier match de la CAN lui a donné raison pour le moment. Plus que les trois points, et les trois buts, c’est la façon dont s’est conquise la victoire qui nous plait.
Nous ne sommes pas dans un palier d’excellence, nous en sommes encore loin, mais c’est bien de dissiper les doutes de l’après coupe-arabe.
C’est bien également de lever le signe indien du premier match de la CAN. Tout ça compte pour la suite.
Les portes de la qualification aux huitièmes de finales sont ouvertes, le moral est bien retapé, on ne pouvait pas imaginer un meilleur départ, et un meilleur scénario.
Sur un seul match, peut-on être catégorique sur l’état de forme de notre équipe nationale ? Sûrement que non, on est au début d’une longue compétition imprévisible et harassante à tous les niveaux.
De plus, l’équipe nationale nous a habitués à caler quand on l’attend et quand on lui accorde un statut de favori.
Bien entendu, le match du Nigeria est une bonne référence pour en savoir plus sur l’état actuel des choses.
Face à une équipe bien garnie en individualités, et qui a gagné son premier match comme nous, ce sera une finale pour la première place du groupe.
Ce qu’on peut dire en fin du compte, c’est que ce premier match a été bien satisfaisant.
Nous avons aimé l’attitude collective de nos joueurs avec en premier lieu Elyes Achouri qui gagne en confiance et en solidité.
Deux buts dans le premier match dont un premier sublime avec ce toucher fin du plat du pied droit, c’est plein comme prestation.
Ce Achouri ne joue pas sur sa vraie valeur en sélection, il n’a pu encore passer au rang du joueur qu’il mérite.
Si Saad lui a pris la zone qu’il affectionne, cela ne l’a pas empêché de provoquer l’adversaire, de dribbler, de passer, de bien presser et surtout de se trouver là où le ballon est disponible dans les meilleures conditions.
Avec Saad, Skhiri et l’intenable Mejbri (quel somptueux extérieur du pied en première mi-temps !), il y a une étincelante base d’un milieu de création et de solidité ensemble.
Reste à confirmer devant le Nigeria, rien n’est encore gagné. Rien n’est encore fait si vous voulez.
