«Transmutation» à l’Espace d’Art et Culture Hédi Turki : Vers un univers portique et poïétique,
Si la poésie nous est nécessaire pour projeter nos sensations, nos sentiments et nos émotions, la poïétique, ce concept lancé par Valéry en 1937, est la science et la philosophie des conduites créatrices.
Poétique et poïétique, ces deux mots conjugués disposent d’un langage concret que l’on appelle: image.
C’est dans ces images/œuvres qui ornent les cimaises que reflète l’osmose de Fatma Bani et Walid Chagway, à l’instar de Niki de St Phalle et Jean Tinguely ou de Sonia et Robert Delaunay.
Les bijoux et joyaux, joie du regard, à l’orée de l’année nouvelle qui s’en vient, composent la toile et sont chargés d’immortalité, les mythes et les légendes sont là pour en témoigner; ils symbolisent aussi les richesses inconnues de l’inconscient, si nous survolons «l’âme» Jungienne.
La «Rayhana» et la «Kanawita» répondent à tous ces critères enveloppés de mystère, et c’est dans «ce monde rayonnant de métal et de pierre… où le son se mêle à la lumière» qu’évolue l’exposition qui illustre bien ces vers de Baudelaire.
«Amalgame», «Convergence», «Arborescence lyrique» sont des titres, des appellations qui s’étendent de l’appel des sens aux aspirations de l’esprit, et l’esprit n’est-il pas cet «élément» qui «consiste à connaître la ressemblance des choses diverses et la différence des choses semblables»?
Même si le support n’a pas été changé en or, l’alchimie s’est réalisée: la sensibilité et l’imagination de Fatma Bani et Walid Chagway sont les intermédiaires, entre le monde et nous. (à voir jusqu’au 31 décembre 2025).
Sylvain MONTÉLÉONE
