Le message clair du Chef de l’État : Préserver la souveraineté agricole
Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu hier le 29 décembre 2025 au palais de Carthage, Messieurs Ezzedine Ben Cheikh, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Moez Ben Omar, Président-directeur général
de l’Office national de l’huile, ainsi que Nizar Ayari, Président-directeur général de l’Office national des fourrages.
Au début de cette réunion, le Chef de l’État a réitéré son attachement au fait que l’agriculture constitue une composante de la sécurité nationale tunisienne, soulignant que la Tunisie a été dotée par Dieu de toutes les richesses et gratifiée d’une récolte record après une longue période de sécheresse.
Le devoir national sacré impose de lever tous les obstacles, en particulier ceux auxquels font face les petits agriculteurs, afin qu’ils obtiennent pleinement leurs droits, sans aucune diminution, tant au niveau de la récolte et de la trituration des olives que, par la suite, de leur commercialisation sur l’ensemble du territoire de la République et à l’étranger.
Il a insisté sur la nécessité d’une intervention rapide et urgente pour atténuer leurs souffrances.
Le Président de la République a de nouveau souligné le rôle de l’Office national de l’huile, indiquant que l’évolution enregistrée en matière de capacités de stockage entre l’année écoulée et l’année en cours demeure en deçà des attentes, l’augmentation constatée étant modeste et insuffisante pour répondre aux besoins.
Il a également affirmé que l’État dispose de suffisamment de textes législatifs pour préserver ses richesses et se tenir aux côtés de son peuple dans tous les domaines, et qu’il ne permettra pas aux lobbies et à leurs relais de porter atteinte, ne serait-ce qu’à un cheveu, aux droits des citoyens tunisiens où qu’ils se trouvent.
La réunion a aussi porté sur le rôle de l’Office national des aliments pour bétail dans l’approvisionnement des agriculteurs en fourrages et dans la lutte contre toute tentative — passée ou persistante — de monopolisation du marché par des acteurs bien connus, qui ont abaissé les prix afin d’empêcher cet office de jouer son rôle de régulateur du marché.
Par ailleurs, le Président de la République a insisté sur la nécessité d’œuvrer au renouvellement du cheptel national — ovins, bovins, camélidés et autres — ainsi qu’à la préservation de nos semences tunisiennes, afin que notre pays ne demeure pas tributaire d’aucune partie étrangère contrôlant les prix et portant atteinte à notre souveraineté agricole.