Après avoir obtenu un point face à l’Ouganda, la Tanzanie est condamnée à l’emporter face à la Tunisie pour avoir une chance de se qualifier.
La Presse — La Tanzanie n’a toujours pas réussi la gageure de franchir le 1er tour d’une CAN tout au long de son histoire.
Bien qu’elle en soit à sa 4e CAN après les éditions de 1980, 2019 et 2023, la Tanzanie n’a toujours pas remporté une victoire en phase de groupes. Avec une défaite inaugurale face au Nigéria et un match nul face à l’Ouganda, l’équipe n’a pas progressé.
Ce serait un exploit historique de se qualifier dans un tel contexte, pour les taifa stars. Alors que la Coupe d’Afrique des Nations 2025 bat son plein au Maroc, la Tanzanie se présente avec un statut de « petit Poucet ».
Logés dans un groupe C relevé, les hommes de l’Argentin Miguel Gamondi espèrent enfin franchir le cap du premier tour, une performance qu’ils n’ont jamais réalisée lors de leurs participations précédentes.
Un mélange de cadres et de locaux
Le sélectionneur a misé sur une ossature issue des deux géants du pays, Simba SC et Young Africans, complétée par quelques expatriés évoluant à l’étranger.
Parmi les cadres, l’incontournable capitaine Mbwana Samatta, attaquant du Havre AC. A ses côtés, le vétéran Simon Msuva, apporte son expérience et son leadership, fort de près de 100 sélections.
D’ailleurs, c’est lui qui a ouvert le score sur penalty face à l’Ouganda. Sur le plan défensif, Bakari Mwamnyeto et Mohamed Hussein, tous deux pensionnaires des Young Africans, assurent la stabilité, tandis que le jeune Haji Mnoga, formé en Angleterre à Salford City, apporte sa puissance et son engagement.
Au milieu de terrain, l’équipe repose largement sur Novatus Miroshi, joueur de Göztepe, véritable métronome et l’un des talents tanzaniens les plus en vue sur le marché européen.
La principale force des Taifa Stars réside dans leur cohésion collective. Une grande partie de l’effectif évoluant dans les mêmes clubs au pays, les automatismes sont naturels.
Cette complicité s’est notamment illustrée lors du match d’ouverture face au Nigeria, où la Tanzanie a longtemps tenu tête aux Super Eagles.
L’équipe se distingue également par son jeu de transition rapide. Capable de se projeter vite vers l’avant, elle s’appuie sur la vitesse d’Iddy Seleman et l’efficacité de Charles M’Mombwa, buteur face au Nigeria.
L’apport du sélectionneur Miguel Gamondi, arrivé peu avant la compétition, se fait aussi ressentir à travers une meilleure organisation tactique et une confiance renforcée face aux grandes nations africaines.