
L’Union européenne des associations de football (UEFA) aime se présenter comme une organisation « apolitique », mais ses réactions face aux drames du monde trahissent une politique à géométrie variable. Deux récents épisodes en sont l’illustration parfaite.
A cet effet, on souligne que l’international égyptien Mohamed Salah a dénoncé un hommage un peu édulcoré rendu par cette instance sportive à Suleiman Al-Obeid, footballeur palestinien mort dans la bande de Gaza. L’UEFA a bien cité son nom, mais sans préciser qu’il a été tué par des tirs israéliens lors d’une distribution d’aide humanitaire, comme l’affirme la Fédération palestinienne. Salah a notamment demandé à l’UEFA dans un texte posté sur les réseaux sociaux de préciser comment, où et comment Al-Obeid est décédé.
Malheureusement, on caresse au sens du poil quand il s’agit de l’occupant sioniste, car tout le monde le sait, l’UEFA n’a pas hésité à exclure la Russie de toutes compétitions européennes, et ce « jusqu’à la fin de la guerre en Ukraine », Contrairement à l’État hébreu qui a envoyé ad patres plus de 50 mille Palestiniens depuis octobre 2023.
Ce double standard interroge : pourquoi un conflit mérite-t-il une condamnation claire, quand un autre se heurte à des euphémismes et à des omissions ? En voulant ménager certaines parties, l’UEFA envoie un message ambigu : la neutralité n’est pas toujours synonyme de justice, et le silence, parfois, devient un choix politique.