CAB — Il a pris le train en marche : Chokri Béjaoui, un entraîneur malchanceux ! L’ex-entraîneur du CAB avait pris les destinées du club dans une période délicate…

La Presse — Quand on lui a proposé d’entraîner le CAB après le départ précipité de Sofiène Hidoussi en pleine compétition, Chokri Béjaoui n’a pas hésité un seul instant pour venir servir l’équipe qu’il aime tant pour avoir porté, pendant longtemps, son maillot durant les années glorieuses…

Seulement, dès son premier match en tant qu’entraîneur, il n’a pas été servi par la chance. En effet, les Cabistes perdent sur le tapis à Bizerte même contre le CA à la suite d’un jet de pierre sur l’arbitre assistant à partir des gradins alors qu’il restait toute une mi-temps à jouer.

La sanction qui s’en est suivie est sans appel: trois matches de suspension de terrain et une amende de 20 mille dinars…

Le CAB devait jouer ainsi ses rencontres à domicile en déplacement dans un stade neutre et, de plus, à huis clos.

Les Cabistes étaient baladés de terrain en terrain, une fois à Bir Bouregba, une autre fois au Stade Chtioui à La Marsa.

Bref, les joueurs n’avaient plus de repères. Dans pareilles conditions, le coach Béjaoui a essayé, tant bien que mal, de stabiliser le groupe, en vain, et les automatismes en ont logiquement pâti.

Le CAB ne développe plus un volume de jeu appréciable comme il l’a fait avant son arrivée, notamment contre le CSS.

Les progrès réalisés sur le plan du jeu sont rapidement tombés à l’eau et ont laissé place à des prestations très faibles.

Malgré les victoires obtenues contre l’USBG, l’ASG ou encore la JSK, les critiques, en tant qu’appréciations du rendement, sont allées crescendo au fur et à mesure que le championnat avançait et Chokri Béjaoui était inévitablement pointé du doigt.

Des circonstances atténuantes ! La qualité de jeu présentée par les «Jaune et Noir» n’était plus ce qu’elle était… La défaite contre le ST puis celle concédée face à l’EST ont été la goutte qui a fait déborder le vase. Toutefois, et pour être juste, on ne peut pas faire endosser toute la responsabilité à Chokri Béjaoui.

Il doit, à notre humble avis, bénéficier de circonstances atténuantes quand on sait que l’effectif du CAB est limité sur le plan technique (il ne faut pas se voiler la face) et que le calendrier n’a pas arrangé les choses. La décision de remplacer Béjaoui par Ellili, en ce moment-même, est-elle la solution appropriée?

Le CAB aura à jouer les trois journées à venir contre l’OB à Bizerte avec public, ensuite contre l’ASM à La Marsa avant de recevoir l’ESS au stade 15-Octobre.

On vous laisse juger de vous-mêmes de l’opportunité du changement d’entraîneur… On pense que le nouvel entraîneur est bien mieux loti que son prédécesseur!

L’ex-entraîneur a composé avec les moyens du bord. Il a à son actif 3 victoires, 3 défaites et un match nul. Nous lui souhaitons plus de chance à l’avenir…